Qui suis je ?

Auteur

Bienvenue dans mon univers !

Qui suis-je ?

J’ai vu le jour en août 1976, en pleine canicule, dans la ville aux cent clochers. J’ai grandi, le nez plongé en permanence dans un livre, avec en fond sonore les chansons de Renaud. Une fois adulte, j’ai fais un tour en hôpital psychiatrique. Et j’ai pu appréhender la limite fragile, parfois, entre la réalité et la folie, non pas en tant que patiente mais du côté des blouses blanches puisque j’étais alors assistante sociale. 

Bercée par les contes de fées de mon enfance et du fameux adage « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » j’ai décidé de ne pas me contenter de m’occuper de mes trois enfants ( le quatrième est arrivé bien après et la cinquième a été adoptée encore plus tard) et j’ai voulu ouvrir ma maison aux enfants confiés à l’Aide Social à l’Enfance et leur permettre de grandir au milieu des miens. J’ai embarqué mari et enfants dans cette folle aventure il y a maintenant vingt ans en démissionnant de la fonction publique et en emménageant dans une grande maison. 

 

 « Tu dois devenir l’homme que tu es. Fais ce que toi seul peut faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi même. » F. NIETZSCHE »

Ce métier est venu bousculer ma vie ordinaire, la ponctuant de moments extraordinaires, déroutants, instructifs au fil des rencontres avec ces enfants à réparer voire à reconstruire. En même temps que j’ai divorcé il y a plus de dix ans, je me suis fais greffer un troisième bras, j’ai remplacé mon vieux Saint Bernard par un petit chihuahua et j’ai continué à accueillir toutes ces têtes blondes (ou non d’ailleurs) 

Quadragénaire, à la tête d’une tribu nombreuse je continue d’exercer ce métier atypique, véritable source d’inspiration ! 

Pourquoi avoir écrit le livre ?

D'une vocation à une autre

J’ai toujours aimé lire et écrire, et lorsque je me suis retrouvée isolée dans mon métier de famille d’accueil, le besoin de partager m’a poussée à créer un blog anonyme. Ces échanges d’astuces, de ressentis et de vécus m’ont aidée à mieux vivre les défis quotidiens et à prendre du recul.
En parallèle, les formations et les rencontres entre collègues sont devenues un vrai soutien pour évacuer nos émotions et garder le cap.
Constatant l’absence de témoignages écrits dans notre profession, j’ai commencé à rassembler mes souvenirs drôles, tristes et émouvants pour en faire un livre. Après l’avoir longtemps laissé de côté, le confinement m’a donné l’élan de le finaliser en organisant les histoires par thème.
Aujourd’hui, je souhaite partager cette aventure pour faire découvrir la réalité du placement familial, soutenir celles qui exercent déjà ce métier et, pourquoi pas, susciter de nouvelles vocations.

Mon livre

Une demande d’agrément de famille d’accueil. Un accord et le début d’une nouvelle vie pleine de rebondissements. Voici le témoignage brut, en toute transparence, d’une famille d’accueil nombreuse qui illustre par différents exemples et petites histoires véridiques, toutes les étapes du placement familial. 

Je réponds à vos questions ?

Questions

Devenir famille d’accueil implique la totalité de la famille qui est parti prenante dans cette formidable aventure humaine. Outre le fait d’aider des enfants c’est aussi découvrir une autre réalité, être disponible pour élever nos propres enfants et leur inculquer des valeurs et une ouverture d’esprit incroyable. C’est se sentir utile dans tous les petits gestes du quotidien. C’est apprendre à se surpasser et donner un sens à notre vie en partageant nos valeurs, nos principes et notre famille.

Une demande d’agrément doit être déposée auprès de la PMI (Protection Maternelle Infantile) et après quelques réunions d’information et rencontres avec des professionnels une décision sera rendue. Il s’agit lors de la procédure de vérifier que tout la famille adhère au projet, que celui-ci a été réfléchi, que la future famille d’accueil a bien conscience des tenants et aboutissants du placement familial. Il sera vérifié également que les conditions matérielles requises soient remplies pour accueillir un ou plusieurs enfants et que les normes de sécurité soient respectées.

Il faut avant tout savoir que c’est un métier 24h/24. Que la famille d’accueil doit emmener parfois les enfants en droit de visite ou d ‘hébergement chez leurs parents même si c’est le week-end ou un jour de fête. C’est l’obligation de favoriser le lien parents enfants dès que possible. Il faut aussi faire preuve de discrétion, s’abstenir de raconter certains détails à l’entourage. L’assistante familiale doit toujours se poser la question si parler de l’histoire de l’enfant à une personne a un intérêt pour celui ci. C’est l’obligation du secret professionnel. L’assistante familiale doit honorer tous les suivis de
l’enfant, se rendre en formation obligatoire et rédiger des rapports pour les différentes réunions entre professionnels. C’est l’obligation d’être professionnelle et de rendre compte de ses observations.

Cette réponse est propre à chacun en fonction de son ressenti et de ses projections. Certains préfèrent attendre que leurs enfants soient grands et d’autres se lancent dans l’aventure avec leurs enfants plus ou moins petits. Pour ma part mes enfants étaient jeunes quand j’ai commencé ce métier (et j’ai même eu un bébé alors que j’étais déjà famille d’accueil). Pour en parler souvent avec eux je ne pense pas qu’ils aient mal vécu cette vie un peu «en tribu» qui a eu des avantages et des inconvénients. Le risque zéro n’existe pas mais néanmoins ce métier particulier a donné une sensibilité particulière et une ouverture aux autres à mes enfants. Et à chaque fois que la question s’est posée mes enfants ont voulu que l’on continue d’accueillir. Aujourd’hui ce sont mes petits enfants qui partagent les moments de jeux avec ceux que j’accueille.

C’est souvent la première réflexion des gens quand j’évoque mon métier. «Moi je ne pourrais pas le faire je m’attacherai trop». Cela me fait sourire car d’abord comment juger si on s’attache trop à quelqu’un ? Et puis l’objectif de notre métier est d’être, pour la plupart, une passerelle en attendant un retour chez les parents donc être au clair avec cette mission aide à appréhender les choses différemment. L’enfant accueilli ne nous appartient pas. Il est vrai que partager notre quotidien et tous les moments de la vie, parfois pendant des années, crée un lien inéluctable. Et les enfants accueillis ont besoin de s’attacher et de se sentir aimés pour grandir alors évidemment qu’il ne faut pas nier la réalité de l’affect. Mais certains enfants, trop blessés eux mêmes, ou en proie à des troubles de l’attachement savent vous tenir à distance, vous rappeler que c’est un métier et il faut aussi accepter cette réalité sans attendre trop ou en vouloir à l’enfant. Et quoiqu’on fasse l’attachement ne s’explique pas et ne se contrôle pas, il se vit et on apprend à s’ajuster.

C’est un travail «énergivore» et parfois épuisant tant physiquement que psychiquement qui nécessite une certaine prise de recul pour ne pas se sentir découragé, dépassé. Il faut parfois répéter, voir ses efforts réduits à néant pour recommencer. Il faut savoir s’armer de patience quand on est pointée du doigt ou sur la sellette pour diverses raisons. Et le plus grand risque reste la mesure conservatoire, une dénonciation (même fausse) d’un enfant et voilà l’assistant familial suspendu de ses fonctions le temps de l’enquête et tous les enfants accueillis lui sont retirés le jour même.(avec évidemment perte de salaire en conséquence en maintenant juste une indemnité).

Si la première année j’ai eu des scrupules et n’ai pas pris de vacances pour éviter aux enfants accueillis d’aller dans une autre famille d’accueil, j’ai très vite revu ma copie. Je prends 15 jours de congé chaque mois d’août (l’assistant familial peut poser 35 jours en moyenne de congés payés par an). Cette période me permet de souffler, de retrouver un rythme normal et surtout de profiter de mes enfants pleinement. Les enfants accueillis, en fonction de leur âge, vont en colonies ou chez d’autres familles d’accueil. Et nous sommes tous contents de nous retrouver ensuite! Mais il est possible aussi de poser des congés pour un événement particulier tout au long de l’année. (parfois certains enfants ne supportent pas le changement de la routine ou vont être infernaux lors d’une occasion spéciale). L’assistant familial doit s’autoriser à s’octroyer des moments de liberté parfois salutaires. Et rien n’empêche sur une autre période de partir en vacances avec les enfants accueillis.

Ce qu'ils ont dit de mon livre ?

"Un livre à venir qui va vous narrer de belles histoires écrites par une femme pleine de force pour sa "tribu" qui apporte à son quotidien des émotions de toutes sortes. "

Cristina

"Un livre magnifique ! Bravo ! Une carrière bien mouvementée avec des situations qui m'ont rappelé certaines pathologies que j'ai pu rencontrer moi aussi. Un livre à lire. Avec ce livre je me suis replongée dans mes souvenirs d'assistante familiale certains soirs car c'est un beau métier que l'ont fait et parfois avec amour. Je vais garder précieusement ce livre."

Maryline

"Je viens de finir la lecture de ce livre qui m'a bouleversée. Merci de de ce partage, de cette immersion au sein de « la tribu ». Félicitations pour ce livre et surtout pour l'implication auprès de ces enfants « cabossés ». Hâte d'y voir une suite !"

Virginie

"Dans ce livre j'ai trouvé des réponses à des questions que je me posais, sans réponse. J'ai compris plein de choses sur moi-même alors rien que pour ça merci. ! Je suis passée du rire aux larmes en revivant tous nos bons moments ( on a été terribles parfois!) mais je suis aussi fière de savoir qu'un jour mon fils pourra lire un bout de mon histoire dans ce livre. Je me demande comment tu fais pour ne jamais baisser les bras car il faut le dire c'est un métier où il faut tout recommencer. Ce livre montre aux lecteurs que les familles d'accueil ne sont pas des monstres mais au contraire une aide précieuse pour se reconstruire malgré tout. Même si un enfant, comme moi, refuse de décrocher un seul mot au début. Et aujourd'hui devenue adulte je pose maintenant mille et une questions ! Tout le monde peut changer quand il rencontre les bonnes personnes."

Une ancienne accueillie il y a 20 ans

"Mon souhait : Que ce livre magnifique soit lu par le plus grand nombre : Assistants familiaux qui exercent un métier si particulier et qui se reconnaîtront dans les anecdotes de Victoire Dracès , travailleurs sociaux avec qui la coopération et le soutien sont essentiels, enseignants souvent peu formés et tous les intervenants qui sont en contact avec les enfants ... Le grand public sera , je pense, subjugué par le vécu de Victoire, son dévouement, son professionnalisme, la dure réalité de son quotidien, et l’amour de ses enfants. J’ai une pensée pour les enfants placés, devenus adultes, qui pourront dans ce témoignage y trouver aussi des éléments pour leur reconstruction. J’ai souri parfois, Victoire a beaucoup d’humour je trouve , me suis retrouvée dans certaines anecdotes et j’ai pleuré également en lisant certaines situations qui me faisaient écho. A LIRE ABSOLUMENT ! "

Sandrine, assistante familiale